jeudi 20 septembre 2012

Il y a un an...

« Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme ».
Merci Lavoisier, t’es plutôt cool pour un chimiste !

Il y a un an, quelques malentendus et décisions - sur lesquels nous ne reviendront pas - ont enfantés des petits monstres. Comme des gosses à qui on aurait sucré deux ans de récré, ces zestes de colère mêlés à cette crème d’injustice, firent naitre une fronde pacifiste et généreuse, qui se voulait drôle, car habitée.

Il y a un an, alors qu’une entité mourrait un peu, naissait le FLV.

Il y a un an, avec impertinence, imagination, et poésie, ce FLV entamait un combat qu’il savait perdu d’avance, tout en refusant l’idée que ses actions étaient vaines, et ses coups d’éclats inutiles.

Alors, on en droit de poser la question : « On était un peu con, au fond ? »
Sauf que, pour notre anniversaire, on va s’offrir le luxe de filer la réponse : « Ben non !».

En fait, il s’agit juste de recadrer le sujet « Quel était le but de tout ça ? ».

Espérer qu’un conseil municipal revienne sur des décisions de bureau parce que des sales gosses organisent des révolutions marines et des détournements taurins ? Non, non…  C’est autre chose.

Non, imaginez un peu… si toutes ces bêtises, ces sorties de nuits, et ces acrobaties littéraires n’avaient finalement pour but que de crier combien on aimait notre récré… ou mieux : comment on l’aimait cette récré. Alors, avec ces armes, inoffensives et méchamment bien choisies, on a pu dire « Et ouais, ici, c’est Vic ! Tout ça, c’est Vic ! C’est comme ça qu’on l’aime, et pour ça qu’on l’aime ! »

Nous y revenons. Nous, nous n’avons rien inventé. Rien créé.  

Ce décalage, cette fibre, cet attachement, et cette envie de les montrer… ben on le tient de Papa, et de Maman ! Où des années où l’on était trop petit pour descendre : quand la récré s’observait du balcon, ou à table, avec des yeux intrigués, mais déjà séduits. Puis, de nos premières récrés aussi, des premières fois où l’on y a gouté, de ses souvenirs cuivrés, remuants, déguisés, décalés… différents! Et, enfin, des années où l’on sent que cette cour est la notre, non pas qu’on la domine, mais juste parce qu’on la connait par cœur… !

Tout cela n’a fait que ressurgir, tout comme la récré n’est pas perdue.

Car, en restant au chevet du malade, en lui montrant qu’on l’aime, qu’on lui ressemble, et bien on fait en sorte d’en guider la transformation.
2012, et certainement 2013, seront des éditions convalescentes. Accompagnons cette remise sur pied! Assurons sa rééducation en insistant sur les traits qu’on aime : l’esprit, les belles notes et les vilains canards, les jolies mots et les images fortes, le brin de bêtise et la dose de joie.
Tout ça pour que la récré revienne, sans les vices qui l’on foutu au lit, mais avec les attributs qui la rendait belle…

Nous étions 15 il y a un an, et pourtant, au printemps, la cour s’est vue remplie de dizaines, de centaines de marinières, comme les témoins d’un sentiment qui grandit, ou le symbole d’une transformation qui s’opère. Surtout, gardez les dans le premier tiroir de l’armoire… il se pourrait bien qu’elles resservent... !


vendredi 18 mai 2012

Si vous l’aimez, alors…

Dans une semaine, c’est Pentecôtavic.
Vous savez? Vous vous souvenez ? Nous oui.

Pour le défendre, il a fallu dompter des toros, se lever la nuit, coucher des mots, placarder des platanes, s’unir, se réunir, manifester, photographier, se déguiser, défiler… à dos de cheval, en petite moto, en faux bateau. Nous étions des marins de fortune, et des gavroches d’eau douce. Il fallait y croire. Tout du moins, faire semblant...

La Front de Libération Vicois défendit Pentecôtavic pour ce qu’il avait de plus beau, et de moins mercantile : la fête. La vraie. Celle qui rend heureux, celle qui rassemble, tout simplement. Nous l’avons défendu, avec les attributs qui la rendaient si belle et singulière, et qui nous, nous rendaient amoureux : la musique, l’humour, le décalage, la différence…

Un jour, l’espoir est parti. Le commando fut prit, touché au cœur. Nous étions morts, car résignés… alors, nous avons laissé filer ce « week-end un peu spécial » s’empêtrer dans des débats moins doux et des discussions de bout de gras, que nous nous passerons bien de commenter.

Aujourd’hui, 457 fois dans la semaine, les mecs d’Eauze, de Toulouse, de Paris nous demandent :
-          « Alors, il se passe quoi cette année à Vic ?! On vient ou pas ? »
Et rajoutent :
-          « Pffff, ça fait chier, c’était bien quand même… je crois même que c’était ma préférée ! »
Avant de sortir une Nième théorie de comptoir, sur une polémique que chacun pense maitriser…

Nous, même nous, nous ne savons pas exactement.
Néanmoins, la banderole rouge et ocre est bien là. Elle est fixée entre ces deux platanes, mettant en garde : « Toros en Vic ! ». Les cafetiers eux, sortent leurs attirails d’extensions éphémères, et montent doucement en pression, priant pour que nombreux en descendent. On ne comprend pas bien, mais certains enseignes associatives, que l’on croyait condamnées, respirent encore, et survivront, en cachette ou en public.
Bref, s’il faut vous répondre, alors : 
-          « Oui, il se passera quelque chose ! »  

Ce « quelque chose », ne me verra surement pas pavaner aux 7 Péchés, défiler à Vicalarue, aimer les bulles de la Querencia, sauter chez Jules, danser chez Berthe, draguer chez les Filles, ou bronzer au Ski…

Ce « quelque chose » manquera un peu de charme, car cette chose aura déjà été plus belle. Mais ayant adoré ce qu’elle fut, il serait tout de même ingrat de l’abandonner dès qu’elle se fane.

Alors, vous, oui vous là, vous qui dites l’aimer, et bien… « VENEZ !!! ». Venez voir un peu…
Oui, venez, ne serais-ce que pour l’embellir un peu, ce « quelque chose », le rendre un peu moins triste, l’accompagner, le garnir, le construire, l’élever en somme !

Alors « venez ! », mais attention, ne venez pas n’importe comment…

« Venez » en condamnant les comportements qui l’ont meurtri, et les dérives qui l’ont mis à mal. Venez, et respectez l’habitant, les lieux, la ville et l’esprit.  

Oui, « Venez ! » en portant très fort ce qui l’a rendu unique, typique, mythique. « Venez », avec le sourire, avec des instruments, avec des souvenirs. Venez, en pensant que le rouge et blanc n’est vraiment pas obligatoire, venez à la Vicoise, venez différents ! Entre amis, en musique, en fanfare, en afficion, en animal de scène, en dansant, en danseuse, en super-héros, en cycliste, en catcheur, en gymnaste, en pyjama, en marcel, en fille, en garçon, barbu, tondu, tout nu, tout beau, tout chaud… ou, mieux, en clin d’œil à l’Histoire, et tout en nostalgie : venez, venez en Marinière !

Le FLV, qui vous salue bien bas…