vendredi 18 mai 2012

Si vous l’aimez, alors…

Dans une semaine, c’est Pentecôtavic.
Vous savez? Vous vous souvenez ? Nous oui.

Pour le défendre, il a fallu dompter des toros, se lever la nuit, coucher des mots, placarder des platanes, s’unir, se réunir, manifester, photographier, se déguiser, défiler… à dos de cheval, en petite moto, en faux bateau. Nous étions des marins de fortune, et des gavroches d’eau douce. Il fallait y croire. Tout du moins, faire semblant...

La Front de Libération Vicois défendit Pentecôtavic pour ce qu’il avait de plus beau, et de moins mercantile : la fête. La vraie. Celle qui rend heureux, celle qui rassemble, tout simplement. Nous l’avons défendu, avec les attributs qui la rendaient si belle et singulière, et qui nous, nous rendaient amoureux : la musique, l’humour, le décalage, la différence…

Un jour, l’espoir est parti. Le commando fut prit, touché au cœur. Nous étions morts, car résignés… alors, nous avons laissé filer ce « week-end un peu spécial » s’empêtrer dans des débats moins doux et des discussions de bout de gras, que nous nous passerons bien de commenter.

Aujourd’hui, 457 fois dans la semaine, les mecs d’Eauze, de Toulouse, de Paris nous demandent :
-          « Alors, il se passe quoi cette année à Vic ?! On vient ou pas ? »
Et rajoutent :
-          « Pffff, ça fait chier, c’était bien quand même… je crois même que c’était ma préférée ! »
Avant de sortir une Nième théorie de comptoir, sur une polémique que chacun pense maitriser…

Nous, même nous, nous ne savons pas exactement.
Néanmoins, la banderole rouge et ocre est bien là. Elle est fixée entre ces deux platanes, mettant en garde : « Toros en Vic ! ». Les cafetiers eux, sortent leurs attirails d’extensions éphémères, et montent doucement en pression, priant pour que nombreux en descendent. On ne comprend pas bien, mais certains enseignes associatives, que l’on croyait condamnées, respirent encore, et survivront, en cachette ou en public.
Bref, s’il faut vous répondre, alors : 
-          « Oui, il se passera quelque chose ! »  

Ce « quelque chose », ne me verra surement pas pavaner aux 7 Péchés, défiler à Vicalarue, aimer les bulles de la Querencia, sauter chez Jules, danser chez Berthe, draguer chez les Filles, ou bronzer au Ski…

Ce « quelque chose » manquera un peu de charme, car cette chose aura déjà été plus belle. Mais ayant adoré ce qu’elle fut, il serait tout de même ingrat de l’abandonner dès qu’elle se fane.

Alors, vous, oui vous là, vous qui dites l’aimer, et bien… « VENEZ !!! ». Venez voir un peu…
Oui, venez, ne serais-ce que pour l’embellir un peu, ce « quelque chose », le rendre un peu moins triste, l’accompagner, le garnir, le construire, l’élever en somme !

Alors « venez ! », mais attention, ne venez pas n’importe comment…

« Venez » en condamnant les comportements qui l’ont meurtri, et les dérives qui l’ont mis à mal. Venez, et respectez l’habitant, les lieux, la ville et l’esprit.  

Oui, « Venez ! » en portant très fort ce qui l’a rendu unique, typique, mythique. « Venez », avec le sourire, avec des instruments, avec des souvenirs. Venez, en pensant que le rouge et blanc n’est vraiment pas obligatoire, venez à la Vicoise, venez différents ! Entre amis, en musique, en fanfare, en afficion, en animal de scène, en dansant, en danseuse, en super-héros, en cycliste, en catcheur, en gymnaste, en pyjama, en marcel, en fille, en garçon, barbu, tondu, tout nu, tout beau, tout chaud… ou, mieux, en clin d’œil à l’Histoire, et tout en nostalgie : venez, venez en Marinière !

Le FLV, qui vous salue bien bas…



2 commentaires:

  1. J'y suis passée une ois par hasard et j'ai beaucoup aimé l'ambiance : c'était en 1994

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  2. Magnifique hommage...en espérant que la fête soit belle. Etant outre-Atlantique cette année, je ne pourrai pas être là mais je vous souhaite à tous de belles fêtes !

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