mardi 1 novembre 2011

Le plus beau des équipages...

Pour sauver Pentecôtavic du naufrage, le FLV avait son plan : rassembler plein de moussaillons !
Alors Samedi, les rues de Vic accueillaient alors le plus beau des équipages, pour assurer la croisière du plus sympa des navires. A son bord, les marins avaient 20 ou 50 ans,  et s’armaient de tambours ou de tubas. Ils ont jeté l’ancre au kiosque, pour écouter un texte en forme de rappel, ou de promesse... Puis, quand le commando désarmé se l’est fermée, les fanfares ont pris le relais, comme pour teinté de cuivre un moment qui ne manquait déjà pas de couleur!






Les Mots du Commando :  

Mais qu’il est beau, ce bateau ! C’est le plus beau de tous les bateaux. Tellement que sur le port, les péniches dacquoises ou les avirons bayonnais baissent tous la proue, tombent la voile, et se regardent la coque. Il est long de 4 jours, et il passe à toute allure. Il avance tout seul, avec le temps et les intempéries, mais dans un vacarme un peu fou. Mon bateau s’appelle "pentecôte", et laisse dans nos souvenirs, quelques vrombissements de bonheur.
Ce rafiot là écuma quelques croisières, et portait de sacrés moussaillons. A vrai dire, la barque à 100 ans, et, au fil des générations, se vante de porter tous les masques. Pentecôte tient à son bort buffles et canassons, et dédie sa partie sablée à « l’arche de Noé »… mais, pendant ses nuits, ou au fil de ses journées, pentecôte est aussi le « bateau ivre ». Il tangue, il danse, il joue, il chante, il rit, il charme, et se baptise « bateau des copains » toujours, voire « love boat », parfois, pour quelques heureux.
Nous sommes 100000 à l’avoir conduit ce bateau, nous en sommes 100000 capitaines. On se refile les clés, on se confie la barre, on se passe ce savoir-faire aux allures de patrimoine. Entre nous, juste entre nous. Chacun son expérience : pour certains, le navire n’a plus de secret, il se dirige sans les yeux ; d’autres, juste confirmés, se goinfrent encore de houle et de plaisir. Certains, plus jeunes, sont au balbutiement de leur navigation. Ils sont les croisières de demain, et comprendront bien vite que Pentecôte offre les plus surprenantes des ballades. La destination est toujours la même, mais chaque année est différente, et tout les souvenirs uniques. Chacun le vit comme il l’entend, mais tous… tous, en parlent avec des yeux de gosses.
Qu’est ce qu’on l’aime, ce foutu bateau… On le voie, dans le vague des vagues, soulever des marées humaines, et laisser dans son sillon quelques litres de mousses. On l’admire, porter à son bord ces caisses de matelots, ses coffres d’instruments, et ses trésors d’idées. On se régale, à fouiller dans ses calles, jamais sèches, pour déterrer des instants, des histoires, des regards qui ne mourront jamais. On profite de voir ce tout petit bateau accueillir tant de monde, et hisser sur un mat de fierté, une voile, symbole d’une singularité voulue, où il serait inscrit : « Ici, c’est Vic ! ».
Mes amis, je vous le dit la gorge un peu nouée. Notre bateau, notre cher bateau à mal. Il fut attaqué il y a un mois par des pirates de la pire espèce. Des Bachibouzouk. Des ectoplasmes. Cette équipe de bandits des eaux, traitres car nés sur notre pont, est venu à l’abordage de pentecôte, pour le trouer par le fond, et le remettre à quai. Triste constat d’une incompréhension, ou d’une aigreur incurable. 
Mais de quel droit ? De quel droit ??? Comment peuvent-ils s’imaginer couler NOTRE Pentecôte ? Comment peuvent-ils penser, un instant, que nous pourrons sombrer sans nous battre ?
Les fous, ils n’y entendent vraiment rien… !
En vérité, je vous le dit : pour éviter que ces pirates municipaux ne transforment notre « caravelle de joie » en « radeau de la méduse », il convient juste de s’attacher très fort à notre embarcation... Et ici, ensemble, tous ensemble, pour faire vivre pentecôte, refaisons ce que l’on y fait de mieux, et que les bureaucrates  n’ont a priori jamais su faire : s’amuser, tout simplement.

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