vendredi 30 septembre 2011

Au pied de la lettre...!

C’était marrant, ce matin, au marché de Vic-Fezensac… Les platanes, les cabines téléphoniques, les vitrines et comptoirs étaient couverts d’étranges petit tifo’ tango.
Si l’on eut été au Printemps, on aurait pu croire l’UAV champion de France… Sauf nous sommes en Septembre. C’était donc autre chose… ! Il fallait s’approcher, un peu, être curieux, décrocher un papier, et s’apercevoir que sur l’aplat orange, étaient posées quelques noires revendications… !

Ce matin, au Marché, c’est au Maire que le FLV s’adressait!


Pour ce qui aurait loupé ce coup de malice, voilà l’objet du papier :


Mr Le Maire, mais qu’avez vous fait?



Répondez Mr Le Maire, qu’avez-vous fait ?

Je pense, sincèrement, inutile de paraphraser un débat déjà bien trop nourri, des comptoirs du PMU au bureau du conseil municipal. Je pense, sincèrement, inutile de vous répéter le mal qui sera fait aux associations, le manque à gagner pour les commerçants, ou la future nécessité pour les instances communales de combler ces trous… Le sportif et le culturel n’étant pas tout à fait désuets, il sera donc légitime de les maintenir à flot.
Vous êtes un élu, donc un homme brillant : en prenant cette décision, vous avez mesuré ces risques, vous en avez calculé les conséquences, vous avez su, Mr le Maire, être responsable. En tout cas, je l’espère vivement. Mieux que ça, je le souhaite. Pour vous, pour nous, pour Vic.

Je vous le redemande quand même, Mr Le Maire, qu’avez-vous fait ?

J’insiste un peu, sans doute, car je ne suis pas sûr que vous vous rendiez bien compte. Laissez moi vous aider, vous éclairer. Une fois n’étant pas coutume.
Pourquoi croyez vous qu’à Eauze, à Toulouse, à Paris, à Lille, les gens sourient lorsqu’ils entendent « Je suis de Vic-Fezensac » ? Pourquoi pensez vous qu’à Eauze, à Toulouse, à Paris, à Lille, nous sourions quand nous affirmons «  Je suis de Vic-Fezensac » ? L’avez-vous remarqué, au moins ? Peut-être que non. La réponse à ces deux questions est finalement assez simple. Vic-Fezensac n’est pas un village. Vic-Fezensac, pour certains, signifie des souvenirs, des scènes, des moments, des hommes, des rencontres. Pour d’autres, c’est un esprit, c’est un excès qu’on pardonne, des personnages, des codes, des valeurs, un décalage. Enfin, pour les derniers, ce pourra être un dynamisme perpétuel, les couleurs d’un club, une politique taurine calquée sur le caractère d’un village d’irréductibles, ou ce compliment étrange : « qu’ils sont cons, ces Vicois… ! »
Pour nous, c’est tout ça à la fois, mais c’est aussi une forme d’héritage, une histoire d’appartenance, une fierté contagieuse.

Pour nous, Vicois, ici, c’est différent. Ici, c’est « notre » chez nous. Nous, Vicois, on aime être Vicois, car nous, Vicois, on aime Vic-Fezensac.

Et vous ? L’aimez-vous ? Nous aimez-vous ? Aimez-vous ? C’est à se poser la question.

J’ai peur d’être devant le plus cruel des paradoxes… Avouez quand même, ce serait terrible : le seul à ne pas comprendre Vic, est celui qui le dirige. Non. Je ne veux pas y croire. C’est trop gros. Il doit y avoir une explication… Oui, il y en a une, c’est sûr. Et du fait, je vous le redemande une dernière fois, Mr Le Maire : Mais qu’avez-vous fait ?

Car de chez moi, pour l’instant, je vois que les murs restent intacts, les arènes sont debout, les platanes tiennent bon… mais avec votre décision, Mr Le Maire, une partie de l’âme s’est envolée.


Bien à vous,


Nous.

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